« C’est quoi la différence entre renaître et se reconstruire soi-même ? » En suggérant de commencer par définir les termes, la première réflexion soulevée à « l’agora philosophie » du foyer Turbulences, le 11 avril dernier à Paris, s’inscrit d’emblée dans la démarche. Les jeunes prennent vite le pli d’aborder de grandes questions existentielles avec l’aide de la philosophe Gisèle Berkman, et témoignent de réelles fulgurances.
Pour cette deuxième édition, le thème retenu était celui de de la « renaissance ». Ce choix s’expliquait par la nécessité de tourner la page d’une douloureuse expérience, celle d’un incendie survenu précisément… lors de la dernière Agora philo ! Et les Turbulents ne manquaient pas d’inspiration : du constat que l’on renaît chaque jour, à la nécessité de se libérer de nos chaînes et de savoir avancer dans la vie, en passant « de l’ombre à la lumière », les idées fusaient de part et d’autre, sans temps mort. De l’ESAT à la communion avec ses ancêtres, en passant par la musique, beaucoup évoquaient l’importance d’un refuge dans lequel s’abriter afin de « renaître de ses cendres ».
Si les échanges dévient assez rapidement du sujet initial, l’atmosphère bienveillante et chaleureuse de cette causerie permettait également aux plus timides de nous faire profiter de leurs observations. Ainsi, caché dans un coin de la salle, Alexis sortait de son silence et, en guise de clôture de cette soirée philosophique, nous poussait à poursuivre nos méditations d’un fort à propos : « Le printemps, c’est la renaissance ».
Une deuxième rencontre, ouverte à tous, aura lieu le 2 mai au foyer, de 19 h à 21 h